La Vie nous joue quelquefois des tours

La harlière entre dans l’automne, les châtaignes et les noix sont de la partie, le vent s’en donne à cœur joie pour les faire tomber. Mais entre les bourrasques et les jours de pluie, le soleil est encore bien présent. Ceci étant dit, l’âne vagabond est resté au repos en septembre après l’accident qui s’est produit le 5 de ce mois.
La mort paraît toujours cruelle quand une vie s’arrête brutalement.
Il en est des humains comme des animaux qui partagent notre vie.
Bilkis de Saba dite Bibi, mon anesse de 14 ans, est morte accidentée sur la route.
Bibi connaissait pourtant bien les dangers de la route pour avoir parcouru avec moi près de 2000 km des Alpes de Haute Provence à Vitré, mais cette fois elle n’était pas accompagnée de son maître.
Les 5 ânes de l’âne vagabond se sont échappés de leur enclos tôt ce matin là, probablement après une bousculade dans un passage plus étroit, ils ont fait tombé la clôture mobile et profité de cette liberté pour aller brouter plus loin et divaguer sur les chemins alentour. Ils se sont dirigés peu avant 7 h sur une route plus passante à l’heure où l’on se rend au travail et vers le haut de la côte où dans la brume matinale une voiture a renversé Bibi. Fort heureusement le conducteur est indemne, c’est le véhicule qui a pris.Bibi est morte sur le coup. Les conséquences auraient pu être pires. Les dangers de la route sont multiples.
On a beau être vigilant, on ne l’est jamais assez et la vie nous joue de vilains tours.
L’activité reprend dès maintenant, en Octobre et pour les vacances de la Toussaint. Ces trois semaines d’arrêt nous ont permis d’observer le comportement du troupeau après ce drame.
Les ânes ont pu flairer la dépouille de Bibi et appréhender chacun à sa manière cet événement.
Evidemment la difficulté a été plus grande pour Ora qui avait toujours besoin de la chaleur de sa mère et de son lait. Elle a brait beaucoup mais le troupeau a pris en charge ses besoins de réconfort et Brigitte et moi avons mis en œuvre les solutions pour l’apaiser même si tout cela ne remplaçait pas sa mère qu’elle réclamait. Rapidement les jeux ont repris avec Roy qui a apporté sa bonne humeur. Nous avons aussi repris les balades pour étudier leur réaction au contact des véhicules, et de ce côté tout s’est bien passé, même si Ora a eu une petite réaction la première fois. Petit à petit le drame s’estompe, les ânes nous plongent de suite dans le quotidien : les caresses et surtout le foin et l’eau a leur donner, les crottins à ramasser.
La vie nous joue des tours mais elle nous pousse aussi chaque jour à faire face et à avancer.
Cette semaine Brigitte va faire la seconde partie du stage de médiation asine avec Médi’âne et nous serons bientôt prêts à mettre tout cela en pratique pour 2026.
Dans l’immédiat nous assurons les balades à pied ou en carriole jusqu’à la fin des vacances de la Toussaint, avant la pause hivernale et les soirées au coin du feu où nous grillerons quelques châtaignes.
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